基本內(nèi)容
Carlo Maria Giulini 朱里尼(1914- 2005)指揮大師,曾出版其唱片之公司: DG, SONY, DECCA, EMI
曾擔任之重要任職: 芝加哥交響樂團常任客席指揮 維也納交響樂團首席指揮 洛杉磯愛樂管弦樂團指揮
按照專家的說法, 當今后杰利比達克時代八十歲以上的老牌大師級指揮只剩下三人。除了老當益壯的蕭提(已經(jīng)逝世了)與倒吃甘蔗的汪德外, 就是朱里尼了。晚年他的活動明顯減少很多, 而他獨具個性的演出也越來越難在舞臺上親炙了。然而觀察他的一生, 雖然沒有像杰利大師那樣有志難伸, 卻也有些難以發(fā)揮之處。他的演出確乎有他的一套, 只是他要求事事完美的個性給他帶來不少麻煩。
一個在意大利生長的指揮不會指揮歌劇是說不過去的, 而朱里尼的指揮之路也是從歌劇開始。他的真正指揮生涯始自戰(zhàn)后, 以歌劇演出為主(這時的他也三十好幾了), 雖是樂壇中的新人, 朱里尼的表現(xiàn)可說老練的很, 立刻吸引了當時EMI的當家制作人李格, 引介朱里尼進入EMI。在立體聲時代以前, 他的工作地點主要在史卡拉, 大部分時間是薩巴達的副手, 薩巴達死后他立刻升任首席, 在這段時間最常合作的大牌歌手當屬卡拉絲莫屬。但是他漸漸發(fā)現(xiàn), 一來他用在準備角色上的時間不夠, 再加上事事要求完美,對無法完全掌握排練的歌劇演出來說近乎不可能, 使得他在1966年以后宣布不再公開演出歌劇, 這道「禁令」大概在八十年代才有所轉(zhuǎn)圜。離開歌劇舞臺的朱里尼轉(zhuǎn)向絕對音樂的領(lǐng)域, 一樣是事事要求完美, 凡事率性而為。對他而言, 連排練都是一個重大事件, 嚴陣以待, 就更別說正式演出或錄音的時候了。
朱里尼在與洛杉磯愛樂合作時, 緊緊控制接聘次數(shù), 把它壓到最低限度。他通常是指揮三個禮拜, 在第四個禮拜歇手讀譜, 他自謂這是「與天才們交手」, 如此這般才可以理解天才們音樂的真諦;蛟S因為如此, 到晚年朱里尼的音樂越有自我的傾向, 這樣的表演才是他心中想要的嗎我們其實無法否認, 朱里尼是以全副的精力放在這些樂譜上的。于是早期他的音樂就比較「規(guī)矩」 (切合大眾期望),晚年到了所謂「老的可以受尊重」的年紀時, 他就漸漸躲入他自己構(gòu)筑的甜美世界中, 一如伯恩斯坦, 以自己的想法詮釋音樂。
他的曲目非常狹窄, 尤其是交響曲部份更是如此, 他只對自己有感覺的曲目來回琢磨,很少演練新曲。最常被他「琢磨」的音樂家包括貝多芬、莫札特、布拉姆斯、馬勒、布魯克納等, 倘曲目整體感覺不對, 他寧可不指揮。有個樂團想請他指揮柴可夫斯基第五, 他想想感覺不對, 指揮棒丟了就走人, 讓樂團當場愣在那里。因此同樣的曲目他搞不好來回打造無數(shù)次。對演出的要求是「樂曲中融入我們的生命」,因此會要求樂師全心全力達到他心中想要的境界。當他難得的排練新曲目時, 總喜歡一點一點慢慢進行,他認為這樣曲子的興味才有可能滲入演奏者的血液中。因此, 他排練時數(shù)之多也是數(shù)一數(shù)二的。舉個例子, 他當年排練馬勒第九時就花掉十五個小時, 他說, 「可不能像演奏布拉姆斯那樣來表現(xiàn)馬勒, 演奏他的第九也不能跟演奏第一相同。首先要把音符搞正確, 然后再努力理解概念。馬勒的作品要求一種特殊的聲音、情緒與結(jié)構(gòu), 樂團必須理解這點, 并使之成為演出的第二天性, 使之成為好比軀體的器官一樣!
前面說過, 朱里尼的演出一向別具特色, 這卻正是他被樂評家詬病的地方。不少樂評家認為他的貝多芬與布拉姆斯太過率性而為, 缺乏緊迫感。他的德奧曲目詮釋顯然與那些正統(tǒng)德國萊比錫樂派或威瑪樂派詮釋大相逕庭, 也沒有托斯卡尼尼那樣的快刀斬亂麻, 毫不拖泥帶水。聽眾似乎要以更大的感受力才得以進入他自身甜美的世界, 但進入后卻會發(fā)現(xiàn)內(nèi)在有豐富的音樂性, 同時有極高明的結(jié)構(gòu)掌控力。他大概是唯一一位在指揮莫札特的小步舞曲時還能使聽眾流淚的指揮, 在柴可夫斯基第六號第三樂章中也加入了他本人獨到的見解。晚年朱里尼的詮釋也出現(xiàn)了越來越慢的傾向, 而且變本加厲, 常常慢的匪夷所思, 大有向杰利比達克較勁味道。在指揮家中可說是卓然不群的異數(shù)級人物。
他的唱片曲目不多, 莫札特、貝多芬九大、布拉姆斯四大、馬勒、布魯克納均是他斧鑿最深的作曲家, 來來回回重錄了好多張。歌劇方面, 1966年以前, 他的歌劇包括與卡拉絲合作的『茶花女』 (這是卡拉絲多套同曲錄音中最好的一套)、 與舒瓦茲柯芙合作的『費加洛婚禮』與『唐喬凡尼』, 以及『唐卡羅』等。八十年代「解禁」后的錄音則包括了『弄臣』、『游唱詩人』與『法斯塔夫』, 論者均認為后面這三套錄音是朱里尼歌劇的最高成就, 尤其是『法斯塔夫』, 震撼樂壇許久。
卡洛·瑪利亞·朱里尼(Carlo Maria Giulini)6月14號周二在意大利北部城市布雷齊亞逝世,享年91歲。這一消息是由他的兒子阿爾伯特·瑪利亞·朱里尼宣布的。 朱里尼以傳教士般的熱忱和虔誠,視指揮為己任,一直甘當作曲家的仆人。相較于“指揮皇帝”卡拉揚,更加平易近人,但不失高貴,被民間擁戴為“指揮貴族”。 他生前最后的任職是洛杉磯愛樂樂團音樂總監(jiān)(1978-1985)。他的夫人后來身體每況愈下,朱里尼便辭職,一心侍奉太太。曾指揮過的樂隊有斯卡拉歌劇院樂團、芝加哥交響樂團和柏林愛樂樂團等。1988年指揮家身體狀況欠佳,全身引退。
Carlo Maria Giulini, décédé mercredi à Brescia (Italie) à 91 ans, fut avec Herbert von Karajan, Karl Böhm, Leonard Bernstein ou Georg Solti l’un de ces chefs d’orchestre de légende formés à une époque où l’on n’entrait encore dans la carrière qu’après un solide apprentissage. Né à Barletta (Italie du sud) le 9 mai 1914, il a été un maestro d’une exceptionnelle élégance de geste et d’une grande noblesse humaine. Chef lyrique et symphonique, Giulini n’a eu ni modèle, ni copie. Après des études à l’Académie Sainte-Cécile de Rome, il a d’abord été altiste à l’orchestre de l’Augusteo de Rome, observant les plus grands, Bruno Walter, Willem Mengelberg, Wilhelm Furtwängler. La Seconde guerre mondiale retarda sa carrière: jeune officier entré en résistance, il dut se terrer dans un souterrain dix mois sans voir la lumière. Giulini ne devait arriver à la notoriété internationale qu’à près de 40 ans et avec un répertoire relativement réduit. A 50 ans, le public le considérait comme le dernier survivant d’une tradition de spiritualité en musique. Comme ses glorieux anciens Arturo Toscanini, dont il fut l’ami, et Victor de Sabata, dont il fut le successeur à la Scala de Milan comme directeur musical de 1953 à 1955, comme ses cadets Claudio Abbado et Riccardo Muti, Giulini n’avait pour répertoire naturel que Rossini et Verdi, dont il a dirigé tous les grands opéras sauf "Aida". Mais il savait infuser à la musique allemande une verve ou une luminosité qui la transfigurait. Il n’a jamais dirigé un opéra de Wagner et a refusé de diriger "Tannhäuser" à Bayreuth. Il ne s’était mis que tard à Mahler et surtout à Bruckner, dont il a su faire respirer les symphonies, comme en témoignent ses enregistrements pour la firme Deutsche Grammophon (DG). Son enregistrement de "Don Giovanni" de Mozart avec Elisabeth Schwarzkopf (chez EMI Classics) est resté indémodable depuis un demi-siècle. Toute la carrière de Giulini n’a été qu’approfondissement, jusqu’à ce qu’en 1998 il décide de se retirer définitivement des estrades. A partir de 1946, Carlo Maria Giulini dirigea pour la radio italienne RAI à Milan, et en 1948, il faisait ses débuts à l’opéra avec "La Traviata" de Verdi, ce même ouvrage qu’en 1956 il monta à la Scala avec Maria Callas dans le rôle-titre et Luchino Visconti comme metteur en scène. Cette production a ouvert une ère nouvelle pour le théâtre lyrique de répertoire. Elle fut notamment suivie par un mémorable "Don Carlos" de Verdi, toujours avec Visconti au Covent Garden de Londres. Les chanteurs devaient avoir le physique de leurs personnages et jouer. La musique qui sortait de la fosse devait répondre à une exigence dramatique. Plus tard, face aux compromis et aux à-peu-près plus ou moins cyniques d’un monde lyrique qu’il avait pourtant contribué à mettre à la mode, Carlo Maria Giulini décida de ne plus diriger l’opéra, après quelques dernières expériences, notamment un "Falstaff" de Verdi en 1982 avec l’Orchestre philharmonique de Los Angeles, dont il fut directeur musical de 1978 à 1984. Après cette période, le maestro ne dirigera plus que des concerts avec un nombre réduit de phalanges, comme la Philharmonie de Berlin et les orchestres de la Scala de Milan, de Chicago ou de Los Angeles.